Hypnose: bienfaits, danger, histoire, comment ça marche ?

L’hypnose est un état naturel pendant lequel la perception du monde extérieur est différente, un état modifié de conscience qui permet d’être davantage connecté à l’inconscient afin de développer de nouvelles ressources, l’hypnose est à la fois un état et une technique thérapeutique.

Cet article vous permet de découvrir les différentes formes d’hypnoses, les avantages et bienfaits, le fonctionnement de l’hypnothérapie, les dangers, et l’évolution de l’hypnose à travers son histoire.

Le terme hypnose vient du mot grec “húpnos” inventé par James Braid.

Un état modifié de conscience dit “d’hypnose” est un état entre l’état de veille et le sommeil, les scientifiques s’accordent à dire que lors d’un état d’hypnose les changements sont plus facile du fait de la distanciation du monde extérieur, un peu comme lorsque vous perdez la notion du temps, en lisant, en conduisant, en réfléchissant ou encore en fixant un feu de cheminée.

Sous hypnose, de nombreuses problématiques peuvent trouver des solutions de changements, perdre du poids, gérer le stress, travailler la confiance en soi, améliorer le sommeil, gérer la douleur, arrêter de fumer …

Pour faire simple, la thérapie par l’hypnose permet de rendre accessibles les ressources de notre cerveau et d’activer sa capacité d’autoguérison par des suggestions réalisées en état modifié de conscience.
L’utilisation d’images ou d’histoires, métaphoriques ou non, lorsqu’une personne est en état modifié de conscience hypnotique, sous hypnose, est le cœur du métier d’un hypnotiseur, hypnothérapeute, hypnologue, hypnopraticien.

Les différentes utilisations de l’hypnose

Quel que soit le type d’hypnose, le fonctionnement reste le même, créer un état modifié de conscience par des inductions et l’utilisation des suggestions pour créer des changements profonds chez les personnes demandeuses.

L’hypnothérapie, la forme thérapeutique de l’hypnose

L’hypnose en hypnothérapie est utilisée pour l’accompagnement aux changements de comportements et émotionnels par des praticiens en hypnose, la plupart du temps en cabinet, Hypnose Home propose des méthodes complètes pour vous permettre des changements durables sur de nombreuses problématiques.
Lors d’un accompagnement en hypnothérapie, la personne est accompagnée en état d’hypnose, pour permettre, via les suggestions, l’accès à des ressources difficilement accessibles en état de veille classique.

Nous sommes ce que nous croyons.
C’est à dire qu’à travers le prisme sociale, familiale, professionnel, nous définissons nos comportements en rapport avec nos expériences et ce qu’on dit de nous.

Imaginez un instant que vous changiez certaines de vos croyances identitaires ( j’aime pas les maths, je suis fainéant etc. ), vous auriez comme résultat une adaptation de vos comportements en rapport avec votre besoin, en conséquence vous changeriez tant consciemment qu’à un niveau inconscient.

Il existe 3 grands courants d’hypnose en hypnothérapie:

  • L’hypnose ericksonnienne, la forme la plus répandue, développée par le psychiatre américain Milton Erickson. Elle est non linéaire et permet de répondre aux différents besoins par l’utilisation de nombreuses techniques, telles que les métaphores, le recadrage, les rêves, les suggestions directes et indirectes, ainsi que l’altération des sens pour créer des changements profonds et durables.
  • La nouvelle hypnose, développée en 1979 par Daniel Azoaz, est une forme ericksonienne avec d’avantages d’outils issus de la PNL, de la sophrologie et d’autres techniques thérapeutiques dites classiques.
  • L’hypnose humaniste, une forme récente dans l’histoire de l’hypnose, développée par Olivier Lockert. L’hypnose humaniste est un condensé d’hypnose ericksonienne et de nouvelle hypnose, agissant sur l’inconscient et de manière un peu plus ésotérique, sur la conscience supérieure.

L’hypnoanalgésie, gestion de la douleur par hypnose

Pratiquée par certains médecins et hypnothérapeutes de formations médicales,  cette forme d’hypnose permet d’agir sur les douleurs, chroniques ou non.
Il existe également des praticiens en hypnose spécialisés dans l’accompagnement des femmes enceintes, nombreuses de ces femmes qui sont suivies, n’ont pas recours à la péridurale, préférant un accompagnement en hypnoanalgésie.

L’hypnosédation, l’anesthésie par hypnose dans les hôpitaux

Essentiellement pratiquée par des médecins anesthésistes, elle consiste à créer une anesthésie par l’hypnose, par exemple pour les personnes allergiques à certains médicaments.
Nombre d’hôpitaux en France ont des médecins formés à l’hypnose médicale.

L’hypnose de spectacle, le divertissement par l’hypnose

Pratiquée par des milliers d’hypnotiseurs dans le monde. Il s’agit de la forme d’hypnose qui à pour but de créer du divertissement, du rire, du spectaculaire.
Démocratisée en France par Messmer lors de spectacles télévisuels, elle est depuis quelques années la forme la plus connue du grand public.

Hypnose, les bienfaits
Les bienfaits et utilisations de l’hypnose

Les bienfaits et utilisations de l’hypnose

L’hypnose est efficace pour de nombreux besoins, nombreuses de ses utilisations ont fait l’objet d’études scientifiques, je vous en présente quelques-unes des plus répandues.

L’hypnose pour maigrir – perdre du poids

De nombreuses études ont démontré que l’hypnose dans l’accompagnement de sujets en obésité à permis des effets positifs notables sur le court, moyen et long terme.
L’utilisation des histoires métaphoriques et les suggestions de changement des comportements alimentaires permet de modifier de manière durable et efficace les mauvaises habitudes alimentaires. Rendant l’hypnose responsable de la perte de poids.
Il est également mesuré une amélioration de l’image de soi, la confiance en soi, et du morale des personnes accompagnées.

L’hypnose pour arrêter de fumer

De nombreuses études à travers le monde démontrent une meilleure efficacité de l’hypnose pour le sevrage tabagique que la plupart des substituts nicotiniques.Le pourcentage de réussite est supérieur à la volonté seule, aux substituts et même au vapotage.
L’hypnose permet d’agir sur les mécanismes émotionnels et comportementaux du fumeur, lui permettant de modifier le rapport fonctionnel à la cigarette.
Bien évidemment il faut que la personne qui consomme de la cigarette ait réellement envie d’arrêter le tabac.

L’hypnose pour améliorer le sommeil

En agissant sur les causes provoquant des problématiques de sommeil, il a été démontré par de nombreuses études que l’hypnose permet de manière durable une amélioration de la qualité du sommeil.
L’hypnose permet d’agir sur les causes mais également sur les mécanismes inconscients permettant une amélioration durable sur les problématiques de sommeil courantes telles que les insomnies, les apnées du sommeil, l’endormissement tardif et même la narcolepsie.

L’hypnose pour soigner le stress

L’hypnose permet d’agir sur la perception et surtout sur les causes générant du stress.
En permettant aux personnes de modifier leur manière de percevoir et générer le mauvais stress, l’hypnose apporte une réponse efficace et mesurable dans l’amélioration et la gestion du stress.

Autohypnose et hypnothérapie, la différence

L’hypnothérapie est pratiquée par un praticien sur une personne en présentiel ou en téléconsultation.
L’autohypnose est pratiquée de manière autonome par une personne.
Hypnose Home propose des méthodes d’autohypnose accompagnée sous forme de séances audios d’hypnose que vous pouvez retrouver directement sur le lien suivant: Autohypnose accompagnée

Hypnotiseur et hypnothérapeute, quelle est la différence ?

Un hypnotiseur est souvent formé à la forme classique de l’hypnose, c’est-à-dire qu’ il sait mettre une personne sous hypnose et faire des phénomènes hypnotiques à caractère de divertissement et de spectacle.
L’hypnothérapeute est formé à l’accompagnement thérapeutique, c’est-à-dire qu’il accompagne les personnes sous hypnose pour leur permettre de créer des changements profonds et durables. Souvent il est formé à plusieurs formes d’hypnose, et continue de se former tout au long de sa carrière.

Comment choisir le bon hypnothérapeute ?

Comme dans toute thérapie le rapport au thérapeute doit être qualitatif, c’est-à-dire que vous devez avoir un excellent contact avec lui, vous devez vous sentir libre de dire ce que vous souhaitez, pour faire simple un rapport de confiance doit être présent.

Alors vous allez me dire, et comment on peut le savoir à l’avance que le rapport thérapeutique sera bon.
Chose importante, consultez son site internet, ses différents réseaux sociaux et voyez si la vision et son style d’accompagnement, la personnalité ou encore que sa formation vous rassure.

Un professionnel de santé (psychologue, infirmier-e), n’est pas toujours gage de qualité de l’enseignement de l’hypnose reçu. C’est là que le bouche à oreille et les avis peuvent vous orienter.
Un échange téléphonique peut par exemple vous permettre de poser les questions sur votre problématique, si vous sentez que le praticien est compétent alors c’est un excellent indicateur.

Combien de temps dure une séance d’hypnose ?

Tous les praticiens sont différents, utilisent des méthodes et des styles d’hypnoses différents ce qui peut faire varier la durée d’une séance de 30 à 90 minutes.
Il faut entre 1 et 4 séances en moyenne pour obtenir un résultat durable.
L’hypnothérapie étant une thérapie brève, il n’est pas nécessaire de consulter le praticien au-delà de 6 à 10 séances maximum pour les problématiques les plus complexes.
Les enfants sont plus faciles à accompagner en hypnose, 1 ou 2 séances sont suffisantes généralement.

Combien coûte une séance d’hypnose ?

Le tarif d’une séance d’hypnose varie selon plusieurs critères, le lieu où exerce le praticien, dans les grandes villes ou en province, la qualité de la formation reçue, un praticien qui continue de se former sera forcément un peu plus coûteux.
Certains praticiens vont faire payer un tarif différent selon le type d’accompagnement, par exemple il est assez fréquent de voir des arrêts du tabac de 4 séances être proposés.

En moyenne dans les grandes villes, il faut compter entre 80 et 150€ par séance.
En province les tarifs sont un peu plus accessibles, c’est entre 50 et 100€ par séance.

Hypnose, les dangers et contre-indication
Hypnose, les dangers et contre-indication

Dangers et contre-indication de l’hypnose

Actuellement il n’existe malheureusement pas de cadre légal concernant les enseignements et le suivi des praticiens, toutefois sachez qu’il n’est pas possible de prendre le contrôle sur les gens, une personne sous hypnose reste consciente de son fonctionnement et de ses paroles.
Le seul réel danger concerne les personnes psychotiques, afin de garantir leur équilibre psychique, elles ne doivent être accompagnées que par des professionnels de santé afin de leur garantir un cadre sécurisant.
Il existe en France depuis plusieurs années un Diplôme Universitaire d’hypnose dédié aux professionnels de santé.

Est ce que je suis hypnotisable ?

Tout le monde est hypnotisable, les études scientifiques montrent que seul 0.01% de la population générale ne serait pas réceptif à l’hypnose. Toutefois ces études ne précisent pas si c’est à l’état d’hypnose ou à la suggestion que les sujets n’étaient pas réceptifs.
Un praticien bien formé pourra vous accompagner sous hypnose assez simplement en vous guidant et vous expliquant comment cela fonctionne, rare sont les personnes en cabinet qui ne rentrent pas sous hypnose.
En spectacle d’hypnose les techniques étant limitées par le temps seul 10/15% d’une salle de spectacle sera hypnotisable en quelques secondes ou minutes.
C’est d’ailleurs des hyper-réceptifs qui seront choisis lors des spectacles afin de garantir un divertissement de qualité.

Histoire de l’hypnose

En 1773 un médecin allemand installé en France nommé Franz Anton Mesmer, est le premier à parler du phénomène hypnotique. Il avait une théorie selon laquelle un “magnétisme animal”, appelé aujourd’hui mesmérisme, existait sous la forme d’un fluide magnétique universel avec lequel il était possible de procéder à des accompagnements thérapeutiques.

C’était extrêmement controversé à l’époque et en 1784 il fut condamné par l’académie des sciences de Paris, qui refuse d’accréditer le magnétisme animal.

Le roi Louis XVI nomma un comité scientifique pour étudier la théorie de Franz Anton Mesmer, rejetant l’action d’un magnétisme animal dans les réussites d’accompagnements thérapeutiques de celui-ci, attribuant davantage une action psychologique dans ces réussites.

Le principe du magnétisme ( animal ou autre ) continuera d’être utilisé par un certain nombre de médecins dont un chirurgien anglais James Esdaile.

Il réalisa d’ailleurs plus de 300 opérations au début des années 1800 en utilisant le concept de Franz Anton Mesmer, à savoir le “mesmérisme”.
Les résultats de ces opérations sont assez intéressants, il constatera une meilleure antalgie et un taux de mortalité assez faible.

Ces recherches lui ont permis de devenir professeur en 1831 à l’université de Londres. Toutefois les résultats seront rejetés, que cela soit sur le fond ( les conclusions ) que sur le forme ( la pratique ) par le journal Lancet.
Suite à la pression du journal de Lancet, qui est une des revues médicales les plus anciennes et les plus respectées, il démissionne de son poste de professeur en 1838.

En novembre 1841 lors d’une démonstration de magnétisme  de Charles Lafontaine, le médecin James Braid commence à s’intéresser au magnétisme animal et la nommera Hypnose.

Il définit l’hypnose comme un processus d’état de sommeil nerveux dans lequel une personne peut être plongée par focalisation du champ visuel sur un objet brillant, comme la flamme d’une bougie. Il utilisera cette méthode, l’hypnose, lors d’interventions chirurgicales, pour réaliser des anesthésies.
Anesthésies qui commencèrent à être réalisées avec l’éther en 1842 aux États-Unis et 1847 en France. C’est d’ailleurs cette même année qu’il tentera, en vain, de faire renommer l’hypnose en “monoïdéisme”.

Des travaux sur l’anesthésie basée sur sont travail seront effectués par les médecins Eugène Azam et Paul Broca en 1859.
En 1860 Joseph Durand de Gros publie un Cours théorique et pratique du Braidisme, ou hypnotisme nerveux.

En 1870 Hippolyte Taine présente une introduction aux théories de Braid dans son livre De l’intelligence.

L’utilisation de l’éther lors des anesthésies se généralise à partir de 1846, laissant la pratique de l’hypnose reculée fortement.

En 1887 le neurologue français Jean Martin Charcot, fera un démonstration de l’utilisation de l’hypnose sur l’une de ses patientes, Blanche Wittman, souffrant d’hystérie sévère.
Il la plongea dans un état hypnotique afin de déclencher et d’étudier les symptômes.
Assisterons nombres de ces confrères et également des intellectuels.
Il prend énormément de notes durant sa démonstration, il est considéré à partir de ce jour comme l’un des précurseurs de la psychopathologie. 

En 1889 la tenue du premier Congrès International de l’Hypnotisme expérimental et thérapeutique, ravive l’intérêt pour l’hypnose dans un cadre thérapeutique.

Il faudra attendre 1891 que la British Medical Association nomme un groupe de médecins pour enquêter sur l’hypnotisme.

C’est un an plus tard en 1892 qu’elle conclut que l’efficacité de l’hypnose sur le traitement de la douleur, les troubles du sommeil et symptômes fonctionnels est réelle.

Elle recommandera cette même année à l’unanimité son application thérapeutique.

Quelques années plus tard, entre 1893 et 1895, Sigmund Freud, qui pratiquait jusqu’alors l’hypnose et la suggestion, finira par l’abandonner pour donner naissance à la psychothérapie dite psychanalytique.

Il faudra attendre le début du 20ème siècle pour que l’hypnose commence à être reconnue. C’est Ivan Petrovitch Pavlov, prix Nobel de physiologie ou médecin en 1904, qui redore le blason de l’hypnotisme, son application thérapeutique et médicale, en la réintroduisant dans la médecine scientifique.

L’hypnose va subir un réel renouveau dans le cadre thérapeutique avec les travaux du psychiatre et psychologue américain Milton Erickson.

Milton Erickson, 1901-1980
Milton Erickson, 1901-1980

Il naît en 1901 dans une famille de fermiers dans à Aurum dans le Nevada.
Il est dyslexique, daltonien, malentendant, ce qui ne le présageait pas à une vie d’études et encore moins à devenir médecin psychiatre.

A l’âge de 17 ans, il est atteint de poliomyélite, et tombe dans le coma durant 3 jours.
A son réveil il est paralysé, à de grosses difficultés à parler et passe plus de 8 mois allongé, a observé son entourage par ennui.

Milton Erickson ne cessera de constater un décalage entre ce que les gens disent verbalement et ce que leur corps envoie comme information, le langage verbale et non verbale. Durant cette période ou il est alité il fera l’expérience de l’autohypnose, qu’il comprendra quelques années plus tard, en fixant un couché de soleil et rentrant ainsi en état d’hypnose en faisant abstraction de son environnement direct.

En 1921 il prend conscience qu’il ne pourra pas devenir fermier par ses difficultés physiques.

Il rentre à la faculté de médecine, il est un étudiant brillant, et commence à faire ses recherches sur l’hypnose, en assistant notamment à différentes manifestations sur le thème.
C’est alors qu’il commence à prendre le contre courant dans l’interprétation de l’hypnose et son état généré.
Il sera en désaccord avec le psychologue Clark Léonard Hull sur ce que ressent une personne en état d’hypnose, pour Milton Erickson la personne en état d’hypnose perçoit son environnement différemment, ce que Clark Léonard Hull conteste.

En 1928, Milton Erickson est diplômé de médecine, et acquiert le titre de Docteur.
Jusqu’en 1934 il lui sera interdit d’utiliser le terme d’hypnose et de poursuivre ces recherches scientifiques médicales autour de l’hypnose.

Ce qui ne l’empêchera pas de continuer à titre privé ses recherches et expérimentations.

C’est en 1934 qu’il est nommé directeur de la recherche à l’hôpital psychiatrique Eloise du Michigan, le Wayne County Hospital.

Il fera énormément de recherche autour du daltonisme et de la surdité hypnotique.
Il commencera à enseigner et proposera une formation à l’hypnose.

Dans les années 40 il travaille en collaboration avec l’armée américaine pour évaluer les aptitudes psychologiques des recrues.

En parallèle il travaille avec un couple d’anthropologues, Gregory Bateson et Margaret Mead, ils travailleront ensemble sur les névroses et traumatismes de guerre.

Dans les années 50 il étudie grandement les états d’hypnose et leurs champs d’applications.

Par exemple, il recevra un subvention de la NASA pour étudier la distorsion temporelle que l’hypnose provoque lors d’un état d’hypnose.

En 1953, il fait une nouvelle crise de poliomyélite, ce qui le laissera dans un fauteuil roulant, jusqu’alors il se déplaçait énormément pour transmettre son savoir de thérapeute.
Son état de santé continue de se dégrader avec les années le forçant en 1969 de cesser tout déplacement.
Ce qui ne l’empêchera pas de transmettre son savoir autour de l’hypnose thérapeutique, via des écrits, des interviews ou encore des observateurs qui assistent à des séances thérapeutiques. Il reçoit fréquemment à son domicile des patients sur lesquels il pratique l’hypnose.
Beaucoup d’écrits d’observateurs et étudiants sont la base aujourd’hui de l’hypnose qui porte son nom à savoir l’hypnose ericksonienne.
Pour citer un nom important l’ayant observé et étudié Ernest Rossi est celui qui a fourni le plus de transcription du travail de Milton Erickson.

Milton Erickson est le fondateur de l’American Society of Clinical Hypnosis avec William Kroger et rédacteur en chef de The American Journal of Clinical Hypnosis.

A la fin de sa vie à partir de 1973 il va accueillir chez lui des sessions d’échanges avec de nombreux psychothérapeutes, tels que John Grinder, Richard Bandler, Robert Dilts et Stephen Gilligan rencontrés via l’intermédiaire de Gregory Bateson, ce sont des échanges quotidiens de 4 à 5 heures.
Nous savons aujourd’hui que ces 5 hommes ont créé la PNL moderne en basant leur travail sur celui de Milton Erickson, qui part du constat qu’un changement doit s’opérer par un processus autonome de la personne pour pouvoir être efficace, et non être indiqué par l’accompagnant comme dans les modèles de psychothérapies habituels.


Aujourd’hui la PNL telle qu’elle est pratiquée et enseignée par Richard Bandler est une forme moderne d’hypnose, d’ailleurs Richard Bandler répond à la question “Est ce que la PNL est de l’hypnose” : Of Course Yes.

Milton Erickson est mort le 25 mars 1980, quelque mois avant le congrès international qui lui était consacré.

Il fut le professeur des plus grands noms de l’hypnose moderne tel que Ernest Rossi, Jeffrey Zeig, Jay Haley, Richard Bandler, Léon Chertok

C’est d’ailleurs Léon Chertok qui introduit le concept d’hypnose thérapeutique dès 1971 en France,  via le laboratoire d’hypnose expérimentale à Paris.

L’hypnose depuis continue d’évoluer via des centres de formations et de recherches à travers le monde. Sans toutefois avoir subi de révolution aussi importante que celle de Milton Erickson, c’est d’ailleurs pour cela que la plupart du temps lorsque l’on parle d’hypnose thérapeutique elle est nommée en tant qu’hypnose ericksonienne.

Pourtant sur sa fin de vie Milton Erickson aimait dire: Ne pratiquez pas mon hypnose, pratiquez la votre.

Aujourd’hui l’hypnose est utilisée en médecine générale, dans les hôpitaux pour certaines opérations, par les services d’urgence en premier secours, dans les cabinets de praticiens en hypnose.